Pratique

Procédure de licenciement pour motif personnel

Convocation du salarié

Convocation par lettre

Avant de prendre sa décision, l'employeur doit convoquer le salarié à un entretien préalable au licenciement par l'un des moyens suivants :

  • lettre recommandée avec demande d'avis de réception (LRAR),
  • lettre remise en main propre contre décharge,
  • ou tout moyen permettant de justifier des dates d'expédition et de réception de la lettre (par exemple, par un système de transport rapide de courrier ou par l'intermédiaire d'un huissier de justice).
Contenu de la lettre

La lettre de convocation doit indiquer les éléments suivants :

  • objet de l'entretien entre le salarié et l'employeur (c'est-à-dire envisager le licenciement du salarié),
  • date, heure et lieu de cet entretien,
  • possibilité pour le salarié de se faire assister durant l'entretien par une personne de l'entreprise,
  • et, s'il n'y a pas de représentants du personnel dans l'entreprise, possibilité pour le salarié de se faire assister par un conseiller du salarié, et précise les coordonnées de la mairie ou de l'inspection du travail afin que le salarié puisse s'y procurer la liste des conseillers.

Entretien préalable

Date de l'entretien

La date fixée pour l'entretien prévoit un délai d'au moins 5 après présentation de la lettre recommandée ou remise en main propre de la lettre de convocation.

Déroulement de l'entretien

Au cours de l'entretien, l'employeur indique les motifs de la décision envisagée, et recueille les explications du salarié.

L'employeur ne doit en aucun cas annoncer sa décision de licencier le salarié durant l'entretien.

En cas d'absence du salarié

Le salarié n'est pas obligé de se présenter à l'entretien préalable. Son absence ne peut pas lui être reprochée.

Toutefois, cette absence ne remet pas en cause les étapes suivantes de la procédure (sauf en cas de convocation irrégulière), et l'employeur peut par la suite adresser au salarié une lettre de licenciement.

Lettre de licenciement

Le licenciement doit être notifié au salarié par lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR), au moins 2 jours ouvrables après la date de l'entretien préalable. Un délai légal maximal pour l'envoi de la lettre est prévu uniquement en cas de licenciement pour motif disciplinaire, fixé à 1 mois maximum après la date de l'entretien préalable. Toutefois, des dispositions conventionnelles peuvent prévoir des délais différents.

La lettre doit énoncer avec précision chaque motif justifiant le licenciement, qui doit être matériellement vérifiable. L'absence de motifs dans la lettre ou leur manque de précision rend le licenciement sans cause réelle et sérieuse.

La lettre doit être signée par l'employeur (ou, à défaut, par une personne habilitée à prononcer le licenciement du salarié).

Procédures spécifiques

D'autres obligations spécifiques peuvent être imposées à l'employeur :

  • par la convention collective applicable à l'entreprise,
  • par le règlement intérieur,
  • en cas de licenciement envisagé d'un salarié protégé.

À savoir : Une procédure de licenciement allégée est prévue en cas de licenciement d'un salarié étranger en situation irrégulière.

Préavis

Le contrat n'est pas interrompu dès la notification du licenciement. Le salarié reste tenu d'exécuter un préavis, sauf s'il se trouve dans l'une des situations suivantes :

Fin du contrat

Au terme du préavis, le contrat de travail prend fin. À la date de fin du contrat, le salarié perçoit, en complément de son dernier salaire et s'il y a droit, les sommes suivantes :

L'employeur doit remettre au salarié les documents suivants :

Modifié le 20/01/2017 par Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

Dernière mise à jour le 28/08/2018